jeudi 8 juillet 2021

Le combat à la dague (XIVe-XVIe siècles)

Il y a quelque temps j'avais écrit un article présentant quelques coups à la dague allemande en évoquant que, peut-être, un article plus complet sur le combat à la dague viendrait un jour. J'attendais d'avoir l'occasion de bien pratiquer cette discipline ce que la fermeture des salles d'armes a permis. En effet, la dague a l'avantage de pouvoir assez bien se pratiquer en intérieur avec peu de place (concrètement si vous avez un espace dégagé de 2x3 m vous pourrez pratiquer, à partir de 3x5 m environ vous avez probablement assez d'espace scénique pour représenter un combat).

Il s'agit d'une arme intéressante pour l'escrime de spectacle à plusieurs égards. D'abord en elle-même puisqu'elle présente une escrime originale qui mêle des attaques et des parades assez agiles avec des techniques de corps à corps. Par son côté très rapproché elle présente une esthétique très différente de l'épée longue ou de la rapière. Ensuite c'est une arme secondaire qu'on peut assez facilement garder sur soi et qui peut permettre un changement d'arme au cours d'un combat pour apporter de la variété ou terminer sur une note plus "brute", même si il s'agit en fait d'une arme plutôt technique.

Nous allons donc d'abord examiner les armes en elles-mêmes et leur contexte d'utilisation avant de nous pencher de plus près sur leur utilisation. Notons que je restreindrai ici mon propos à l'utilisation de la dague aux XIVe-XVIe siècles pour lesquels nous avons des sources et des traités. On peut supposer que c'était assez proche avant mais nous n'avons pas de sources aussi fiables et on sait qu'au XVIIe siècle le combat à la dague est de plus en plus délaissé par les gens qui apprennent l'escrime et l'on rechigne à s'engager au corps à corps. Les sources sont donc également plus rares pour cette période. Enfin, je ne m'intéresserai qu'aux sources germaniques n'ayant pas étudié la dague de Fiore dei Liberi. Même si celle-ci est assez proche dans la plupart de ses techniques il y a probablement quelques spécificités que j'ignore.

 

Technique de dague sans texte dessinée par Albrecht Dürer (1512)

La dague à la fin du Moyen-Âge et à la Renaissance

Une diversité de formes

Quand on pense à une dague médiévale on imagine souvent une mini-épée avec une petite lame et des quillons développés. Pourtant les dagues à quillons sont plutôt rares jusqu'à la fin du XVIe siècle c'est au cours de ce siècle qu'elles se développent vraiment dans le rôle de main-gauches. En effet, les quillons servent avant tout à parer les lames et avant cette époque c'était un usage plutôt rare des dagues qui auraient d'ailleurs peut-être eu de la peine à parer des coups de taille parfois bien armés avec des lames bien plus lourdes que les estocs des rapières. On trouve donc bien peu de dagues à quillons jusqu'à cette époque et celles que l'on trouve ont plutôt des quillons très courts.

Dague à rondelle (1400-1430) dans les collections du Musée de Leeds
lame : 22,6 cm - longueur totale : 33,5 cm - poids : 226 g

En revanche toutes ces dagues ont un arrêt pour la main qui permet de poignarder ou d'estoquer sans que la main ne glisse sur la lame et que l'agresseur se blesse. Ce sont toutes, sans exception, des armes conçues pour frapper d'abord avec la pointe. La forme de ces arrêts est très variable et de nombreuses formes coexistent durant toute la période qui nous intéresse. La plus courante est la classique rondelle d'arrêt en acier mais les dagues dites "à couillettes" ou "à rognons"  avec une garde en bois évoquant des attributs masculins sont également très répandues. On trouve donc aussi de petits quillons et des formes spécifiques comme le baselard. Il s'agit d'une dague d'origine suisse à quillons droits et large lame utilisée principalement par les mercenaires suisses ou germaniques. À la Renaissance apparaît également le stylet, une toute petite dague ouvragée de 20 à 30 cm (12 à 20 cm de lame) facile à cacher pour un assassinat.

Dague "à couillettes" (1480-1520) dans les collections du Musée de Leeds
lame : 22,8 cm - longueur totale : 34,9 cm - poids : 166 g
 

Baselard (XIVe siècle) dans les collections du Musée de Leeds
lame : 36,5 cm - longueur totale : 45 cm - poids : 397 g

Pour ce qui est des lames on trouve principalement des lames plates et tranchantes mais il existe également des lames à section quadrangulaire. Celles-ci sont efficaces pour percer les mailles de fer d'un adversaire qu'on frapperait aux faiblesses de l'armure par exemple. La pointe fine peut rentrer dans un anneau et le faire éclater permettant ainsi de blesser l'adversaire malgré ses défenses. Notons que dans un contexte de combat de spectacle je vous déconseille d'utiliser ces lames. Si elles sont impressionnantes, elles nécessiteront que votre partenaire utilise des protections cachées sur les techniques de tenailles ou de parades en bouclier. La longueur des lames est également très variable allant d'à peine plus de 10 cm pour les stylets à près de 40 cm pour les plus longues dagues (notamment les mains-gauches). Néanmoins la majorité des dagues semble se situer entre 30 et 40 cm avec des longueurs de lame de 20 à 30 cm mais une étude approfondie pourrait être nécessaire. Notons que les longues dagues sont plus faciles à parer avec une dague tandis que les plus courtes sont plus faciles à parer avec la main non armée.

Dague à rondelle avec lame à section carrée (XVe siècle) dans les collections du Musée de Leeds
lame : 21,1 cm - longueur totale :  35,1 cm - poids : 240 g

 

Stylet (1571-1599) dans les collections du Musée de Leeds
lame : 15,5 cm - longueur totale : 25,1 cm - poids : 112 g

Un contexte plutôt de rixe ou de fin de combat

La dague est une arme secondaire voire tertiaire plutôt répandue à l'époque. Elle peut être portée à la guerre en complément d'une épée voire d'une lance ou d'une arme d'hast. Elle a alors un rôle d'arme de dernière défense ou, plutôt, d'arme de corps à corps. Elle sert ainsi à attaquer les failles de l'armure et l'on possède des manuscrits nous décrivant des techniques de combat à la dague en armure. La dague peut également être utilisée pour capturer des chevaliers tombés au sol ou achever ceux-ci.

En dehors d'un contexte guerrier, la dague est également très portée par les habitants de villes et présente dans de nombreuses altercations et rixes. Dans le contexte de l'époque on sortait rarement sans arme, surtout quand aucune rue n'était éclairée la nuit. On pouvait à l'époque porter une épée ou un coutelas (les marins de Dunkerque avaient visiblement l'habitude de se disputer avec cette arme au XVe siècle), auxquels on pouvait même ajouter un bocle (un petit bouclier à manipule en bois-métal ou entièrement en métal). Mais la dague avait l'avantage d'être beaucoup moins encombrante que ces armes qui vous gênent pour vous assoir ou cheminer dans une rue encombrée tout en vous rendant bien plus dangereux que si vous n'aviez pas d'arme. Elle était ainsi largement répandue et on la retrouve impliquée dans nombre d'altercations de l'époque.

Courrier allemand (1569) - on remarquera que ce voyageur a pris soin d'emporter un long coutelas et une dague
Ferando Bertelli d'après Enea Vico
Dans les collections du Rijksmuseum d'Amsterdam

On notera également que la dague fait très souvent partie des armes représentées dans les Fechtschulen et qu'elle est présente dans beaucoup de livres de combat de l'époque qui nous intéresse. On trouve à l'époque des dagues en bois le plus souvent à "lame" ronde pourvue d'un bouton en bois et servant à l'entraînement aussi bien qu'aux affrontements proto-sportifs. Vous pouvez facilement acheter des reproductions de ces armes sur tous les sites qui vendent du matériel pour les AMHE.

Dans un contexte de représentation de combat de spectacle le combat à la dague interviendra principalement dans le cadre de deux types de scénarios. Soit on commencera un combat, le plus souvent dans un contexte guerrier, avec d'autres armes telles que des épées ou des armes d'hast et l'on terminera celui-ci par de la dague. Soit on se positionnera plutôt dans un contexte de rixe urbaine, dans une rue ou une taverne, et l'on construira ainsi entièrement un combat à la dague. L'approche ne sera donc pas exactement la même. D'un côté nous sommes dans une fin de combat : les protagonistes sont probablement déjà un peu fatigués, tendus et la rage du combat se concrétisera par un affrontement rapproché à la dague. De l'autre on devra monter tout le scénario du combat avec des dagues et des adversaires qui se jaugent, tentent de se tromper avant de s'engager pour de bon. Néanmoins la vaste possibilité de techniques offertes par l'arme la rend forcément intéressante.

Deux lansquenets par Jost Amman (1573) - on voit bien les armes secondaires : épée courte et dague
 

Enfin notons une chose importante : la distance. Un combat à la dague ne peut commencer à trop courte distance car, si les protagonistes sont trop rapprochés ils n'ont plus le temps de parer ou contrer le coup de l'autre et se font automatiquement poignarder. On est alors plus proche de l'assassinat que du combat. Aussi un bagarreur expérimenté se gardera bien de ne pas être trop proche d'un potentiel ennemi armé d'une dague et commencera le combat à une certaine distance (au moins un mètre voire plus) si il veut faire montre de son talent.

Ordalie, Jugement de Dieu, numéro présenté par le CE Adamois aux CFEA en 2020. Un exemple de combat qui commence à l'épée et se termine à la dague.

Un combat à mi-chemin entre l'escrime et de la lutte

Des positions et des parades inspirées de l'escrime

Le combat à la dague a la particularité d'emprunter aussi bien à des principes d'escrime qu'à certains de la lutte.  Ainsi, on retrouve l'idée de zones d'attaques et de positions qui pourraient se rapprocher de l'idée de gardes même si ce terme n'est jamais employé. Mais il convient d'abord de poser quelques spécificités de l'escrime à la dague.

La première est que l'on cherche à frapper presque exclusivement avec la pointe de l'arme et non le tranchant. On trouve bien quelques rares exemples d'utilisation du tranchant mais ceux-ci restent marginaux par rapport à l'utilisation de la pointe et on doit supposer que l'essentiel des coups de dague seront portés avec la pointe. Ceci peut s'expliquer par des vêtements souvent plus épais que les nôtres et une moindre gravité accordée au meurtre à l'époque. Pierre-Henry Bas qui a étudié les rixes de l'époque fait également remarquer que la plupart du temps on frappe vers le haut du corps et non au ventre comme c'est plus souvent le cas de nos jours.

Dans cet atelier de 2015 Pierre-Henri Bas présentait toutes les bases de la dague germanique.

On doit également noter deux principales façon de tenir la dague : pouce vers le pommeau (si il y en a une) que nous appellerons "prise poignard" et pouce vers la lame que nous appellerons "prise épée". La prise poignard semble la plus utilisée car elle permet de donner le fameux coup "naturel" de l'être humain qui consiste à frapper de haut en bas. Néanmoins en retournant l'arme on peut aussi frapper de haut en bas et même enchaîner ces deux coups. N'oublions pas non plus les frappes au côté, avec les deux types de prise.

De là on peut déterminer quelques positions qui s'assimilent à des "gardes" même si elles ne portent pas ce nom chez les auteurs allemands (contrairement à Fiore dei Liberi). L'estoc du haut est la plus naturelle : la dague est tenue en poignard côté droit, pour frapper de haut en bas ou sur le côté, le pied gauche est normalement en avant. Si l'on frappe de façon naturelle, de haut et bas et en diagonale et avançant le pied, il suffit de retourner sa dague vers l'adversaire pour se retrouver dans la position de l'estoc retourné qui frappe de bas en haut. Si, de cette position, dague toujours en poignard, on remonte plus haut on se trouve alors dans la position de l'estoc "tordu". Enfin, si on porte la dague en prise "épée" côté droit, plus ou moins parallèle au sol, on est dans la position de l'estoc bas. S'ajoutent au moins deux autres positions dont le bouclier où l'on tient la dague dans une sorte de prise de demi-épée. Cette position permet d'arrêter des coups d'armes très puissantes et de riposter rapidement en plaçant sa pointe. Ensuite l'estoc incertain où l'on tient la dague dans le dos, des deux mains, prêt à frapper de la main droite aussi bien que de la gauche et dans n'importe quelle position.

Estoc du dessus face à un estoc retourné chez Hans Talhoffer (1459)

La dague est une arme agile où l'on change assez finalement de garde ou même de main puisqu'elle est assez légère pour être maniée facilement de la main non directrice. On n'hésite pas à faire des feintes et des changements de directions d'attaques soudains pour mieux tromper l'adversaire. Dans sa forme où l'on cherche à porter des coups on peut avoir cette impression de virtuosité et d'agilité.

Face à une attaque il est souvent possible d'esquiver en reculant, l'arme ayant un faible rayon d'action. Le plus souvent cependant on cherchera à parer de diverses façons. On peut tout d'abord parer de la main non armée qui est la façon la plus classique et qui permet de riposter immédiatement avec sa propre dague. En fonction du coup porté, du degré de sécurité qu'on veut avoir et de ce que l'on veut faire ensuite plusieurs types de parades sont possibles. On peut stopper le bras adverse avec son propre bras, ce qui est recommandé sur le coups puissants, surtout venant du haut. On peut également détourner le coup avec la main ou même attraper le poignet de l'adversaire pour immobiliser son arme voire enchaîner sur une clef ou une technique de corps à corps. Celui-ci, par un mouvement de dague peut cependant s'en libérer.

Deux parades différentes chez Hans Talhoffer (1467) avec leur exploitation

Les parades avec la dague existent également. Elles se font normalement avec la dague tenue en poignard et l'on vient détourner la lame adverse en la balayant vers la droite ou vers la gauche (en fonction de la position respectives des dagues). Notons qu'il est également possible de parer une attaque adverse avec sa main de dague en opposant directement son avant bras contre le sien, cette parade viendra plutôt depuis une position d'estoc retourné. Elle permet par contre d'enchaîner facilement sur une tenaille ou une autre prise de corps à corps.

Parade de la dague après un estoc avec la dague tenue dans la main gauche chez Paulus Hector Mair (années 1540)

Des techniques de lutte multiples et variées

Nous en venons donc au corps à corps qui est un élément incontournable du combat à la dague. Si l'on peut encore (difficilement) s'en passer dans un combat médiéval à l'épée longue c'est rigoureusement impossible avec la dague sous peine de perdre l'essentiel de ce qu'il est. Néanmoins, dans la construction du combat on imaginera que les prises n'arrivent pas forcément immédiatement au premier coup mais que l'on se teste peut-être un peu avant... Sauf si l'un des personnages et plutôt du genre à attaque brutalement et à "rentrer dans le tas". De plus, plus un échange est long, plus il a de chances de finir par une prise ou une technique de corps à corps.

On trouve divers types de techniques de corps à corps même si la plupart sont des saisies, des clefs ou des projections. On trouve cependant au moins un coup de poing dans un traité de Hans Talhoffer. Les clefs ou les torsions du bras qu'on a saisi avec sa main non armées sont les plus évidentes mais on peut également utiliser la dague pour renforcer la clef comme dans une technique présentée par Paulus Kal où la dague, si elle est tranchante, va probablement en plus lacérer quelques tendons ou muscles du bras. On peut aussi passer le bras qu'on a saisi par-dessus son épaule pour le briser, à moins que l'adversaire ne se laisse projeter. Si vous avez un ou une bonne cascadeuse dans votre groupe c'est l'occasion d'uns technique spectaculaire ! Notons que c'est le problème de certaines clefs de bras qui ne seront bien visibles que si le public est relativement près ou si vous faites de la vidéo.

Cette technique mène à une fracture du bras ou à une projection.
Andre Paurenfeindt réédité par Christian Egenolff - Der Altenn Fechter anfengliche kunst (édition de 1531)

À l'inverse les traités, et particulièrement ceux de Paulus Hector Mair, regorgent de techniques de projections plus ou moins spectaculaires. Il y en a pour tous les niveaux en cascade, de la simple roulade à la projection à coordonner parfaitement. À vrai dire énormément de techniques de dague se terminent ainsi. Est-ce une conséquence d'un contexte d'affrontement proto-sportif ou de l'intérêt de se débarrasser d'un adversaire sans forcément le tuer lors d'une rixe ? Là encore il m'est difficile de le dire sans de plus amples recherches. En revanche je sais que ces techniques sont spectaculaires et occupent bien l'espace scénique. On peut aussi jouer avec le décor en projetant son adversaire contre un mur, un étal de marché ou d'autres personnages !

On ajoutera une autre technique qui peut toujours faire son effet : la tenaille. Celle-ci consiste à coincer la main de son adversaire avec sa dague après une parade effectuée bras croisée. Elle permet d'amener à terre l'adversaire et de le soumettre même si il y a au moins deux parades évidentes à celle-ci (voir l'article cité plus haut où je décris cette technique).

 

On a ici une projection très spectaculaire qui consiste à poser sa jambe sur l'adversaire en se jetant en arrière pour le projeter violemment par-dessus soi.
Paulus Hector Mair (années 1540)

Contrairement aux attaques/parades qui sont assez peu nombreuses et dont les principes de base s'assimilent rapidement les techniques de corps à corps sont innombrables et beaucoup demandent une bonne connaissance des enchaînements qui y mènent. C'est encore plus vrai lorsque le l'on veut apprendre les contres de telle ou telle techniques qui ne se trouvent d'ailleurs pas chez tous les auteurs. Pour cela les enchaînements proposés par Paulus Hector Mair sont précieux. Comme à son habitude il présente l'attaque, sa parade et son contre et au moins le contre du contre. On a donc quelques réponses sur la façon de se sortir de situations qui semblaient perdues et de les retourner à son avantage. Dans un premier temps il faudra probablement utiliser un certain nombre de ses enchaînements de façon brute ou presque dans vos chorégraphies car le travail d'apprentissage des techniques de corps à corps et de leurs contres est extrêmement long.


11ème jeu de la dague de Paulus Hector Mair avec le contre de la technique présentée par Andre Paurenfeindt - par Fechtkunst.schule

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La dague est donc une arme intéressante d'un point de vue scénique qui propose une esthétique assez différente de ce que nous avons l'habitude de voir et peut également s'intégrer vers la fin d'une chorégraphie plus longue. Elle se prête bien aux petits espaces et donc aux petites scènes avec un public proche ou à la caméra, idéalement dans un lieu confiné. Elle n'est néanmoins pas dénué de techniques spectaculaires avec ses nombreuses projections.

Notons que c'est aussi l'arme des rixes par excellence et qu'elle est parfaite dans ce rôle d'autant qu'on trouve nombre de techniques pour faire face à une dague quand on n'est pas armé soi-même. Elle se prêtera aussi très probablement à l'opposition à des gourdins, bâtons ou à des coutelas. Pour pratiquer la dague il ne faut en revanche pas avoir peur de se confronter au corps à corps et à quelques techniques de cascade même si le choix est vaste entre les types de projection.

Je ne peux donc que vous encourager à mettre ces compétences dans votre panel d'escrimeur ou d'escrimeuse de spectacle. Au moins quelques techniques capables de tenir ou ou deux phrases d'armes, ou bien plus si cela vous plaît et que vous avez envie d'explorer le vaste univers de cette arme (et les quelques 71 jeux des traités de Paulus Hector Mair par exemple !).

Annexe : quelques liens utiles pour la dague germanique :

Voici les principaux travaux que j'ai utilisés pour écrire cet article et travailler les techniques de dague germanique.

Quelques traités traduits en français :

Le codex Wallerstein (vers 1400 pour la partie dague) traduit par l'AMHE du Maine

Le combat à la dague de Maître Hans Talhoffer (milieu XVe siècle) traduit par l'AMHE du Maine

La dague de Paulus Hector Mair (années 1540) traduit par Thomas Rivière

Quelques vidéos de techniques (en français et en anglais) :

Playlist de l'AMHE du Maine où l'on trouvera des techniques de dague issues du Codes Wallerstein et de Hans Talhoffer

Playlist de Fechkunst.schule présentant de nombreuses techniques de dague de Paulus Hector Mair

Playlist de Dreynschlag présentant les techniques de dague d'Andre Lignitzer