dimanche 8 septembre 2019

Monter un combat de brigands - première partie : généralités

Les brigands, bandits et autres hors-la-loi sont très présents dans les histoires populaires et les romans à sensation du XIXe siècle. Mais, en dehors de quelques films ou téléfilms souvent assez anciens ils sont un peu boudés par le cinéma et les séries. En conséquence, ils sont donc peu présents dans les scénarios de combat d'escrime de spectacle. De plus les jeux de rôles et les jeux vidéos en ont fait des ennemis faciles qui peuplent les forêts, sans chercher plus loin quoi que ce soit d'autre sur leur existence. Pourtant ils étaient très populaires, de leur temps et encore plus après. C'est une plongée dans ce monde rural que je vous propose ici.

Notons que je ne ferai pas vraiment de distinction entre les termes "brigand", "bandit" et "hors-la-loi", d'ailleurs le dictionnaire de l'Académie française en donne des définitions similaires. Tout au plus le terme "bandit" est-il parfois connoté plus négativement mais l'on peut sans problème employer un terme pour l'autre. Si le brigandage a existé depuis l'Antiquité nous nous concentrerons ici sur sa plus grande période en France : de la fin du Moyen-Âge au XIXe siècle, qui coïncide, on le verra, avec une disparition progressive de la civilisation rurale. On se concentrera sur la France sans s'interdire cependant d'aller voir ailleurs en Europe voire aux Amériques.

Pour des raisons de longueur cet article rejoindra la série déjà longue de mes articles en plusieurs parties. Ce premier article traitera donc de la réalité et des représentations du brigandage

Jacques Callot - Les grandes misères de la Guerre - détail de la planche sur les vols sur les routes (1633)

Des paysans ancrés dans un territoire

Qui étaient les bandits ? D'après la représentation courante aux XVIe-XVIIe siècle il se serait surtout agi de soldats, qu'ils soient en marge d'une campagne, qu'ils aient été licenciés ou aient déserté. C'est illustré admirablement par les gravures de Jacques Callot sur Les grandes misères de la Guerre. Or cette représentation des élites ne coïncide pas avec la réalité. Dans les faits l'immense majorité des brigands sont des paysans. Certes, certains ont été soldats dans le passé et peuvent avoir déserté ou être rentrés au pays, mais la majorité d'entre eux sont issus du monde rural et opèrent dans leur région d'origine. Ils sont plus souvent bergers ou ouvriers agricoles, membres du prolétariat rural, que laboureurs propriétaires de leurs terres. Il s'agit en général d'hommes jeunes et non mariés mais on trouve aussi un nombre non négligeable d'hommes mariés. La profession de brigand peut être temporaire, on a de nombreux exemples de brigands retournés à une vie plus rangée après des années de brigandage, surtout dans les zones où le brigandage est endémique.

Selon les régions on a pu aussi y trouver des femmes. C'est le cas en Bretagne au XVIIIe siècle avec la célèbre Marion du Faouët et sa bande qui obéissait à son sifflet, et on a à la même époque d'autres noms de brigandes, parfois elles-mêmes cheffes de bande. On en trouve également chez les bandits haïdoucs des Balkans et de Moldavie, Roumanie, Hongrie), en Andalousie (le plus souvent pour se venger d'un déshonneur) ou encore en Amérique du sud au XIXe siècle. Dans la majorité des autres régions, si il y a des femmes dans la bande elles ne portent pas les armes et sont les compagnes ou les épouses des brigands, ceux-ci jouissant d'une réputation d'hommes à femmes.

Marion du Faouët et ses compagnons incarnée par Carole Richert dans un téléfilm de 1997 (réalisation : Michel Favart)
Les bandits toujours attachés à un territoire qui est celui auquel appartient leur village d'origine. Ils y ont des parents, des amis, des compagnes, des admirateurs ou simplement des voisins, des gens qui les protègent et ont des raisons très fortes de ne pas les dénoncer. Le territoire local permet également d'écouler les biens volés et, souvent, d'ajouter à la prospérité locale. Hors de leur territoire ils sont vulnérables à la dénonciation. Certes, par nature, les paysans ne parlent pas aux autorités dont ils se méfient mais une somme rondelette pouvait les convaincre de dénoncer un étranger. Peu se risquaient à dénoncer un hors-la-loi local par loyauté ou peur des représailles dans le village. Il faut néanmoins constater que tous les bandits sont tombés après que les autorités aient été renseignées sur eux.

Enfin, dans des cas assez rares les bandits peuvent être des nobles en rupture ou appelés à prendre la tête de bandes de hors-la-loi. C'est surtout vrai pour l'Italie de la seconde moitié du XVIe siècle où la misère et la famine étaient importantes et la France de la Révolution. Ainsi le comte Ottavio Avagado œuvrait contre les Vénitiens ; en 1583 ceux-ci obtiennent que Ferrare et Mantoue, où il trouve asile d'ordinaire, qu'ils le  le lui refusent. Néanmoins ils n'arrivent pas à se saisir de l'aventurier, que l'on retrouva deux ans plus tard à la Cour de Ferdinand de Tyrol. Ces bandits profitent autant d'une popularité dans certaines régions que des turbulences de la politique de l'époque. De même on citera, à l'époque révolutionnaire, les nobles à la têtes des révoltes vendéennes et chouannes ou le baron de Saint-Christol dans le Midi. On est là dans une certaine confusion entre brigands et rebelles, mais on verra que le brigands est toujours une sorte de rebelle (et que les rebelles étaient très facilement appelés "bandits" ou "brigands" par les autorités).

Chouans en embuscade - huile sur toile par Évariste Carpentier (1883)
On voit bien que ces brigands révoltés sont conduits par un noble

Des hommes libres admirés des leurs

On ne peut que constater le nombre de chansons ou d'histoires chantant plus ou moins explicitement les louanges des brigands. La mémoire des célèbres bandits, héros du peuple, perdure facilement un ou deux siècle avant de se fondre dans le souvenir plus confus de tous les bon brigands des temps passés. Pour n'en citer qu'une citons la célèbre complainte de Mandrin reprise encore de nos jours par des chanteurs aussi divers que Marc Ogeret, mais aussi Yves Montand et même Julien Clerc ! De même tous les cinq ans, depuis 1935, les habitants de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs organisent les Mandrinades en l'honneur du célèbre contrebandier !

Même les bandits les plus cruels ne font pas forcément l'objet d'une réprobation même si ceux qui sont les plus admirés sont ceux qui n'enfreignent pas les règles des sociétés rurales dont ils sont issus. Les règles de ce qui est bien et mal varie énormément selon les lieux et les époques néanmoins elles sont souvent différentes des lois officielles que veulent imposer aux ruraux l'État et l'Église.N'oublions pas que, pendant longtemps, le meurtre n'était pas un crime aussi terrible qu'il l'est considéré à notre époque. La vie était plus précaire, la mort frappait facilement par la maladie, l'accident, la famine, la guerre. De même, le vol hors de la communauté n'était pas forcément vu comme mauvais.

Louis Mandrin - gravure d'époque anonyme (XVIIIe siècle)
L'historien Robert Muchembled a théorisé l'idée qu'en Europe, à partir de la fin du XVe siècle il y a une sorte d'offensive de l'État et de l'Église pour imposer la société des villes aux traditionnelles coutumes du monde paysan avec ses solidarités locales, ses superstitions (la plupart des campagnes ne sont, à l'époque, christianisées que très superficiellement) et ses coutumes. On y surimpose un État avec des taxes sur des produits vitaux comme le sel (qui sert à conserver la nourriture) ou le tabac (que l'on mâche pour tromper la faim) ; ajoutons que la plupart des officiers chargés de prélever ces taxes en profitent le plus souvent pour en détourner une large part à leur profit. On constate dans les gravures d'époque une classique thématique de l'opposition du paysan brutal et mal dégrossi à l'habitant des villes civilisé et instruit. Le même phénomène est en action lors de la Révolution française où les traditions des campagnes de l'ouest de la France sont une nouvelle fois bouleversée tandis qu'on fait prêter serment aux curés et que l'on prélève des jeunes pour l'armée révolutionnaire !

Dans ce contexte le bandit, si il est rarement un révolutionnaire ou même un révolté (selon la lecture d'un historien marxiste comme Eric Hobsbawm il leur manquait l'idéologie pour penser une véritable révolte sociale), ce bandit est au moins quelqu'un qui refuse le système. Le hors-la-loi est un homme debout qui défie le pouvoir en place devant lequel les autres paysans se courbent. Il refuse cette soumission, souvent suite à une humiliation que lui ont fait subir les agents du pouvoir et refuse les lois de l'État extérieur. En cela les brigands apparaissent comme des hommes libres, ce que ne sont normalement pas les paysans. De plus ils sont facilement riches, vêtus d'habits voyants et peuvent dépenser sans compter dans les tavernes locales. Même les pires d'entre eux suscitent rarement la haine des gens de leur pays qui ont tendance à enjoliver leurs exploits et minimiser les épisodes sanglants des bandits célèbres. Il est donc difficile de faire la distinction entre rebelles et brigands puisqu'il y a souvent un mélange de cupidité et de rébellion chez les hors-la-loi.

Je reposte cette image que j'aime beaucoup et qui illustre bien l'opposition entre deux mondes vue par les citadins "civilisés"
Anonyme 1550

De la bande de pillards à la contre-société


Les bandes de brigands comptaient rarement plus de vingt membres avec une moyenne d'une dizaine et un noyau dur, souvent familial de trois à cinq personnes. Ce nombre est idéal pour rester mobile et discret, c'est aussi le nombre de personnes qu'un chef peut facilement commander oralement, sans structure hiérarchique plus établie. Il demande peu de logistique et permet de se cacher dans la montagne ou la forêt lorsque les autorités arrivent.

Mais il y a régulièrement eu des exceptions comme Mandrin et ses centaines de "sujets", la Coquille qui comptait elle aussi de nombreux membres et bien d'autres encore qui sont même parfois devenus des autorités locales à leur tour. En France à l'époque on a tendance à vouloir appeler "roi" n'importe quel chef d'une contre-société (ainsi le "roi des fous"), le modèle monarchique étant l'un des rares connus des ruraux. Mandrin a ainsi été surnommé roi des brigands ou des contrebandiers. La Coquille, organisation criminelle du XVe siècle qui a des liens avec les villes semble avoir été, quant à elle, organisé sur un modèle inspiré des confréries de métiers avec des apprentis délinquants, désignés comme « gaschatres » ou les « coquarts » et l'élite du crime, les « fins de la Coquille ».

Dans les espaces où l'État était faible on assiste à de véritables organisations permanentes et institutionnalisées de bandits. C'était le cas en Écosse dans les Highlands où le vol des bétail était une activité ordinaire de certains clans. Rob Roy Mac Gregor, exemple du brigands écossais en révolte contre les anglais était ainsi un dirigeant légitime de son clan pillard qui, de plus, poursuivait une vengeance personnelle contre le duc de Montrose. On retrouve un phénomène similaire avec les Haïdoucs des Balkans (et de Roumanie, Moldavie, Hongrie), des bandes de bandits vivant dans la montagne et issus de la paysannerie locale. Ceux-ci servaient aussi de mercenaires ou d'alliés aux dirigeants locaux ou dans la lutte contre la domination ottomane. De même, les célèbres Cosaques de la steppe russe pouvaient aussi bien être pillards que soldats du Tzar.

Rob Roy Mac Gregor d'après une gravure de 1820 (il n'existe aucun portrait de l'homme de son vivant)

Lorsqu'une organisation de bandits devient puissante l'État a en général le choix entre mettre des moyens pour la réprimer ou négocier avec elle et l'intégrer au pouvoir. Mandrin a été l'objet d'une traque intense impliquant des centaines de soldats, des armées ont été levées pour réprimer les rebelles vendéens, breton ou languedociens qui menaçaient l'idéologie de la Révolution. En revanche les Tzars ont composé avec les Cosaques et l'attitude des dirigeants écossais ou anglais avec les clans de brigands a varié.

Constatons cependant une constante : le banditisme nait toujours dans le contexte d'un État trop faible pour assurer son emprise sur certains territoires. Il s'agit le plus souvent de territoires périphériques et dont la topographie favorise les cachettes pour les hors-la-loi : montagnes évidemment, mais aussi marécages, forêts denses et steppes immenses. Lorsque les temps sont troublés par des guerres civiles ou des affrontements entre différents petites entités locales (comme en Italie au XVe siècle) les bandits sont plus nombreux. Enfin ne négligeons pas la faim dans l'équation, le nombre de bandits augmente toujours lors des mauvaises récoltes et les régions pauvres sont toujours les plus riches en brigands (d'autant que ce sont souvent les même qui favorisent les cachettes).

La Corse, longtemps terre de bandits et de rebelles profitant des montagnes et de la complicité des habitants pour se cacher.
Couverture du Petit Journal de 1883


Armes et costumes des brigands

Mais revenons un peu à l'escrime de spectacle. Quels costumes, quels armes, quelles techniques adopter pour des brigands ?

On notera donc que la majorité des brigands sont des paysans et qu'ils seront donc habillés comme les paysans de la période que l'on aura choisie pour l'intrigue. Si ils débutent ils seront probablement vêtus pauvrement de vêtements crottés à force de vivre dans la nature. Si ils sont renommés ils auront des vêtements de meilleure qualité et probablement tape-à-l'oeil. Ne pas hésiter à porter des bijoux voyants, des accessoires dorés, toutes sortes de décorations voire des accessoires volés à leurs victimes. Notons toutefois que, selon ce qu'on en a lu, ils seront plutôt vêtus comme des paysans riches et voyants que comme des bourgeois ou des nobles (si on est à des époques et des lieux ou cette distinction existe). Certains bandits bien définis comme les Cosaques, les Highlanders ou les Haïdoucs se définissent même par un costume très spécifique (le fameux tartan des clansmen écossais). Pour ce qui est des époques où l'armure est répandue (jusqu'au début du XVIIe siècle) on en verra très peu sur nos brigands. Si ceux-ci débutent ils n'en ont pas, sauf à être des anciens soldats. Sinon il peuvent en avoir volé ou acheté mais étant donné leur besoin de mobilité leurs armes défensives seront probablement très réduites : casque ouvert, gambison, peut-être un haubergeon, une brigantine (peut-être là l'origine du mot) ou une cuirasse, rien de très encombrant en tout cas.


Claas Alaert Claessen Les deux brigands - estampe - XVIe siècle


Les victimes des hors-la-loi seront plutôt des bourgeois ou des nobles vêtus plus richement qui peuvent être accompagnés de serviteurs moins bien habillés (à moins que ceux-ci en soient en livrée). Quant à leurs ennemis ils peuvent être des soldats (souvent des dragons aux XVIIe et XVIIIe siècles), des gendarmes ou des agents des fermiers généraux. En dehors de ces derniers ils portent un uniforme qu'il faudra reproduire le plus fidèlement possible (ou au moins évoquer).

Pour ce qui est de l'armement là encore tout dépend si les brigands sont débutants et pauvres ou riches et établis. Ainsi les récits décrivent la bande de Marion de Faouët armée de gourdins et de bâtons. On peut y ajouter les outils agricoles : faucille, faux ou faux retournée, cognée de bûcheron, hachette... (je déconseille fortement le fléau à grain pour des raisons de sécurité). Le paysan déserteur ou ancien soldat pourra avoir gardé ses armes et les bandits riches auront pris les leurs à leurs victimes ou aux soldats qu'ils ont tués. Les armes à feu semblent populaires de par la menace plus directe qu'elles portent et notamment les pistolets (souvent portés par les cavaliers, les voyageurs ou les officiers). Ne négligeons pas non plus le fusil, avec ou sans baïonnette. Étonnamment on voit beaucoup d'armes d'hast (mais pas de piques) représentées même si elles semblent mal appropriées dans des bois. Les armes secondaires de l'infanterie : messer, coutelas, épées d'infanterie, sabre-briquets semblent aussi de bonnes armes de brigands. N'oublions pas non plus les épées plus longues portées par les cavaliers (épées de chevalier, épées longues, fortes-épées et sabres de cavaliers) qui sont souvent les ennemis des bandits et que ceux-ci peuvent leur subtiliser. En revanche les rapières et autres épées de cour ne sont efficaces que maniées par un escrimeur formé et ces armes sont probablement négligées par les brigands.

Pour ce qui est des techniques gardez à l'esprit que ces gens ne sont en principe pas formés aux armes ou, au mieux, ils ont bénéficié de la formation de base des militaires qui ne vaut pas celle d'un maître d'escrime. Ils peuvent posséder quelques techniques traditionnelles notamment au bâton (ce qui permet de manier aussi une lance voire une fusil à baïonnette), enfin ils peuvent aussi pratiquer toutes formes de luttes ou de techniques de défense à mains nues. Leur style de combat sera donc probablement très hétérodoxe et loin d'être propre. On peut néanmoins piocher dans les techniques de sabre ou de messer en y mêlant du corps à corps par exemple. Leurs ennemis ne seront pas forcément plus orthodoxes sauf ceux pratiquant l'escrime comme les nobles et certains bourgeois. On retrouve un certain nombre de similitudes avec les combats de pirates.

Vidocq arrête des brigands dans la forêt de Sénart - gravure du XIXe siècle
Photo (C) RMN-Grand Palais / Agence Bulloz

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On voit donc que le brigand n'est pas forcément tout à fait conforme à la représentation que nous nous en faisons. La seconde partie de l'article s'attardera plus en détails sur différents types de bandits et proposera des pistes pour des scénarios.

Bibliographie :

Monographie et recueil :
Hobsbawm Eric : Les bandits (1969-2018 ) Londres - Paris ed. La découverte (disponible également en ligne ici)
Sottocasa Valérie (éd.) : Les brigands - criminalité et protestation politique - actes du colloque de Toulouse - mai 2007 (2013) Rennes - Presses Universitaires de Rennes

Articles :
Braudel Fernand (1947) Misère et banditisme au XVIe siècle. In: Annales. Economies, sociétés, civilisations. 2ᵉ année, N. 2, 1947. pp. 129-142
Evain Brice (2014) La seconde vie de Marion du Faouët In : Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest 121-1 pp.83-113
Sottocasa Valérie, « Le brigandage à l’époque moderne : approches méthodologiques », Anabases [En ligne], 13 | 2011, mis en ligne le 01 mars 2014
Sottocasa Valérie,  « Rebelle ou brigand ? » Le baron de Saint-Christol (1748-1819) vu par lui-même et par ses juges », Annales historiques de la Révolution française [En ligne], 373 | juillet-septembre 2013, mis en ligne le 01 septembre 2016,
Toureille Valérie, Une contribution à la mythologie des monarchies du crime : le procès des Coquillards à Dijon en 1455 In Revue du Nord 2007/3 (n° 371), pages 495 à 506

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