samedi 27 avril 2019

Combattre à la bonne distance (en combat de spectacle)

L'une des premières choses que l'on m'a dites en escrime c'est de faire attention à ma distance. Connaître ses distances est, en combat armé comme à main nues, une des composantes de base d'un combattant bien formé. C'est souvent une chose qui manque aux débutants ou aux autodidactes (allez combattre sur un GN et vous pourrez le constater !). Les escrimeurs artistiques devraient donc, à partir d'un certain niveau, toujours être à bonne distance. Mais force est de constater que c'est loin d'être toujours le cas. Pourtant cela reste extrêmement important pour bien combattre sur scène.

Illustration sur la première posture avec cercles figurant les distances
  L'Académie de l'épée de Girard Thibaut d'Anvers (1630)

 Pourquoi il faut être à bonne distance

Par le Capitaine Fracasse

Le réalisme, oui, encore...

Connaître les distances (les anciens parlent de "mesure") c'est savoir quand, comment et où on est en mesure d'attaquer et, de la même façon, quand, comment et où on peut être attaqué. La distance d'attaque dépend du type de coup, de la longueur de l'arme, de la longueur du bras de celui qui la porte et de la longueur de son pas d'attaque (c'est-à dire de la longueur de ses jambes mais aussi du type de pas : fait-il une fente ou simplement une demi passe avant ? Et à quel point ose-t-il ou peut-il se jeter ?). Ainsi, à l'épée sportive, où l'on n'attaque que de la pointe, on doit savoir quand on est à la merci d'une attaque au bras, ou d'une attaque visant le corps ou la tête. À l'épée longue on rajoute une distance de coups de taille qui est plus courte que la distance d'estoc et une distance de corps à corps à laquelle il est possible de passer dans le jeu court et donc en lutte. Dans les deux cas il faut savoir à quel moment on est danger d'être toucher de la même façon en fonction de son adversaire : le plus souvent de la taille de son bras et de ses jambes. Au fleuret on n'aurait normalement qu'une seule distance, celle à laquelle on peut toucher le tronc de l'adversaire de sa pointe. Cependant on aura une distance où on pourra le toucher en allongeant simplement le bras, en se fendant, avec une flèche, une marche-fente ou (pour les plus furieux et les plus explosifs) une marche-flèche.

La flèche au fleuret expliquée par le champion Brice Guyart

La distance est une chose complexe mais essentielle pour pouvoir profiter d'un avantage d'allonge ou savoir gérer son désavantage (pour les plus petits). Un combattant ayant une grande allonge voudra probablement conserver cet avantage en tenant à distance son adversaire plus petit. Ce dernier devra réussir à rentrer dans la distance, soit en prenant le fer, soit en provoquant une attaque adverse. Certains combattants préfèrent le jeu court où ils sont plus à l'aise et tenteront de se rapprocher pour entrer en jeu court. Si l'on fait une digression par le combat à mains nues c'est une chose courante en Arts martiaux mixtes (MMA) lorsque s'opposent un spécialiste de la boxe pieds-poings et un lutteur ou un spécialiste du ju-jitsu. Le premier fera tout pour empêcher le second d'entrer en lutte. Lorsque les armes sont différentes, celui qui a l'arme la plus courte peut être pratiquement à l'abri des attaques de l'autre si il est rentré dans sa distance.

Jouer sur les différences de distance est un facteur possible de construction d'un combat. Cela peut être pour jouer sur les différences de taille des combattants ou d'allonge de leurs armes. Si la différence de taille est flagrante ou si la différence d'allonge des armes est évidente vous devrez absolument en tenir compte dans le combat sous peine de faire quelque chose de totalement irréaliste ! (voir mon article sur le fait d'opposer des armes différentes). Vous pouvez aussi vouloir jouer sur les différences d'allonge parce que l'un des combattants veut entrer en corps à corps et que l'autre s'y refuse. Si vous parvenez à bien le faire comprendre au public cela sera un moteur intéressant du combat.

La distance d'attaque de la pique et de la hallebarde ne sont pas les mêmes !
Kriegbuch de Wilhelm Dilich  (1689)

Pas de distance, pas de danse

D'accord, l'expression n'est pas de moi mais du Baron de Sigognac, mais comme elle est vraiment bien je la lui pique. Tout cela pour dire qu'être à bonne distance n'est pas important que pour le réalisme du combat mais simplement pour pouvoir faire correctement de l'escrime. De même qu'il est important que les coups visent la bonne cible, il est tout aussi important qu'ils soient à bonne distance et que l'on se retrouve donc dans la situation idéale d'une parade du fort de sa lame sur le faible de l'adversaire. C'est cette situation qui permet de faire les trois quarts des techniques d'escrime correctement et facilement (et donc rapidement). Froissements, liements, coulés, pressions ou battements sont idéals et optimums à cette distances. C'est la distance à laquelle le défenseur, qui a l'initiative après avoir paré, peut le mieux contrôler la lame adverse. Si vous êtes fort contre fort ou faible contre faible vous ne pourrez rien faire de tout cela correctement et donc vous ne pourrez pas jouer !

Une autre remarque, si il est assez important d'attaquer à la bonne distance avec des armes frappant de taille (il faut pouvoir frapper avec le faible de l'arme qui a plus de vitesse, idéalement au "point de percussion" situé en général vers les deux tiers ou les trois quarts de la lame pour maximiser la coupe et les dégâts), il est vraiment essentiel de l'être pour les armes frappant d'estoc. Si l'on est trop court on devra reculer le bras en arrière pour permettre à la pointe de frapper, c'est compliqué, peu précis et moche. C'est pour cela que les rapières et autres épées de cour étaient des armes destinées aux gens formés à l'escrime et donc à la vision des distances. Notons cependant qu'on peut attaquer en raccourcissant le bras avec certaines armes comme le sabre ou l'épée longue après une feinte ou une parade où l'on se retrouve souvent déjà le bras court et où la remise d'estoc est rapide. Mais il s'agit de contextes particuliers, la plupart du temps vous ne pourrez pas estoquer normalement si vous êtes trop près.

Plus on va vers la garde plus on a de force de pression d'où l'importance d'être sur le fort contre le faible adverse.
La Verdadera Destreza allait jusqu'à diviser la lame en dix degrés de force croissants.
Compendio de los fundamentos de la verdadera destreza de Francisco Antonio de Ettenhard (1675)


Il en va de même pour le passage au corps à corps. On l'a vu, le corps à corps peut être un élément intéressant dans un combat, mais encore faut-il savoir y aller ! Or si l'on est trop loin il sera difficile voire impossible de passer des techniques de corps à corps, d'où l'importance d'avoir conscience de sa distance pour savoir arriver à la bonne distance pour une technique de lutte ou un coup de poing. Certaines techniques de lutte ne sont pas très faciles à exécuter et il convient donc d'être bien placé au départ pour pouvoir déplacer un pied ou un bras au bon endroit. Pensez-y !

La réalité nous rattrape donc souvent, même dans la fiction qu'est l'escrime de spectacle. Un escrimeur qui ne maîtrise pas les distances devra être compensé par son partenaire et sera limité dans les techniques qu'il pourra faire. Certes, cela n'est pas très important si vous vous contentez juste de donner des coups de taille et de les parer, même si faible contre fort c'est tout de même plus élégant. Mais si vous avez un peu plus d'ambitions que de faire tinter des lames ou vibrer des sabres laser (car, ne nous le cachons pas, ce défaut est très répandu chez les pratiquants de cette arme), vous devez apprendre à attaquer et à parer à bonne distance. Cela tombe bien, le Baron de Sigognac est là pour vous donner quelques conseils !

Comment être à bonne distance

Par le Baron de Sigognac

 — Encore ? Mais normalement, c'est acquis ce truc !
— Oui et non. Malheureusement.
— Misère...

Bonjour à tous, ici le Baron de Sigognac. Aujourd'hui nous parlons de l'art et la manière de trouver sa distance.
Certes, mon double maléfique vous a bassiné sur le faible sur le fort et je présume que ce critère de réussite vous a été maintes fois répété, dit, déclamé, hurlé dans vos oreilles fragiles jusqu'à ce que vos tympans fondent, votre cerveau grille et votre âme se...
Pardon.

En revanche, l'art de trouver la bonne distance et la tenir même lorsqu'elle celle ci change demeure une question épineuse Bien sûr, je n'entends pas vous asséner de vérités absolues, mais plutôt vous livrer quelques pistes de réflexions. Enfin je l'espère. Sinon vous savez où se trouve la fin de l'article. Pour les insultes à mon égard, le Capitaine Fracasse se fera une joie de les recevoir.



Ceci étant dit commençons. Et par commençons, bazardons d'entrée la première des nécessités : si l'attaquant avance, le défenseur doit reculer ou se déplacer de côté pour maintenir la dite distance. Je sais on touche le point captain obvious, mais je me devais de le rappeler. Même si ce n'est pas absolue, que des exceptions existent comme le fait de basculer juste son bassin vers l'arrière, que c'est différent pour une mise à mort ou une blessure et que... POURQUOI J'AI SI PEU DE PLACE !
Bref nous profiterons davantage de nos paragraphes pour déclamer sur les détails qui permettent de vérifier la distance avant une phrase d'armes et les transitions entre les distances de combats.

Mais avant notre RIHS ( Remarque Importante Hors Sujets ) :
Faible sur fort ne fonctionne que sur une action offensive contre une défensive, en revanche si les deux protagonistes attaquent en même temps par Zornhau — dans le doute c'est toujours un zornhau — la bonne jonction se retrouvera sur les moyens.
Ce fait est important. Ce fait est hors sujet. Et oui c'est possible de le faire. Et non, pas en gamme descendante ou montante. A moins que vous désirez que je tue le chien.
Reprenons.

Recule t'es trop près ! 

 Le nombre de fois où, auprès d'autres troupes, sections et autres bandes plus ou moins organisées, l'exclamation retentit est assez impressionnant. Ce à toute les sauces.


Bienveillante : "Hé poupin ! C'est bien, mais faudrait que tu recules un peu. T'es trop près. Regarde où est ton faible. Tu vois. Allez on reprend."

Altière : "Que vois-je ! Qu’ouï-je ! Il ne sait pas se mettre à distance. Ne mesure pas qu'il doit reculer ! Non mais allô quoi !"

Agacée : "Sécurité ! Beauté ! Efficacité ! Recule empaffé !"

Excédée : "Nom de... Tu vas reculer oui !"

Totalement excédée : "Putain de bordel à cul ! Tu vas reculer te foutre à distance ou ma lame va aller directement dans ton *censored*"




 Ce genre de totalement excédé.


Vous avez compris.
Remarquons que l'inverse est possible. Cependant, que ce soit sur scène ou sur une piste, il est plus observé que pour éviter d'être trop loin, les escrimeurs surcompensent en se rapprochant de trop. Par manque d'expérience pour les sportifs, plus par manque d'outils de contrôle pour les scéniques.
Comme nous sommes là pour parler scène, oublions nos confrères d'opposition pour le moment. Nous verrons deux outils parmi la gamme existante : un par engagement l'autre par la menace de la pointe. 
Ceux ci se font sur des partenaires immobiles ou maintenant la même distance entre eux dans leur déplacements avant le début de la phrase d'armes. Phrase d’armes que les protagonistes feront en se déplaçant. Les petits malins du fond auront remarqué que les deux situations recoupent une très large majorité des chorégraphies. Tant mieux, même si parfois je le regrette, mais là n'est pas le sujet de l'article.

L'engagement.

Définition : situation de deux lames en contact.

Critères de réussites recherchés pour la distance : Point de jonction sur le moyen des armes. Cela tombe bien c'est souvent ce qui se passe sur un engagement bien exécuté.

Avantages : Facile à mettre en place dans une chorégraphie que ce soit pour du médiéval ou du grand siècle ou du intemporel... Crée facilement une tension entre les protagonistes.

Inconvénient : Fonctionne mal voir pas  du tout si les distances des armes sont trop différentes. Rapière contre dague pour n'en citer qu'une.

La menace de pointe :

Définition : position particulière dans lequel l'escrimeur allonge continuellement le bras pour menacer une cible.

Critères de réussites recherchés pour la distance : si les protagonistes sont environ de même taille et d'armes similaires, les pointes doivent s'engager vers l'espace de jonction entre la main et le poignet du partenaire.
Attention à ne pas confondre l'engagement des pointes et l'engagement définit plus haut. Dans notre cas il s'agit de la position de la pointe vis à vis du partenaire sur un bras allongé ou en cours d'allongement.
En cas de taille différente cet engagement de la pointe, sera plus ou moins prononcé lors de la menace.  Si les armes ne sont pas de même taille, les critères de réussites incombent à l'attaquant seul. Vous me direz, la règle marche aussi pour des armes de même taille : la bonne distance pour réussir une action est celle de l'attaquant. Toutefois, un double contrôle reste préférable quand il est possible.

Avantage : couvre un meilleur spectre de situation.

Inconvénients : Plus difficile à placer sur scène si on veut être réaliste avec le risque que le public trouve l'action trop proche. En effet, les menaces se font souvent hors distance de combat pour gêner la progression de l'adversaire ou provoquer une recherche de fer. A distance de touche à la main, le public risque, sans pouvoir toujours le nommer, de considérer que le défenseur n'est pas que menacé, mais clairement mis à défaut, donc vaincu. Un détail qui peut nuire à la chorégraphie. Sauf si les deux le font et encore. C'est pourquoi nous vous conseillons de l'utiliser en entrainement afin de développer votre compas dans l’œil, puis de le travailler pour la scène. Par exemple en menaçant tout deux à la limite de la hors-distance. Un outil de contrôle indirect en quelque sorte.

 The Duellists. Oui, on aime ce film et non tout n'est pas parfait. Ici les menaces sont une parfaite illustration de notre propos.
Les acteurs peuvent savoir qu'ils sont à distances et les menaces sont à la limite du trop près.


Remarque : Ces outils permettent de vérifier surtout la distance d'estoc. Pour la distance de tailler votre déplacement devra être plus grand ou s’accommoder d'une petite préparation de jambe.
Passons maintenant aux transitions entre les distances de combats.

Si t'es un guerrier, jette toi sous ma lame ! 


Oui, mais non.

Pour simplifier à l’extrême nous distinguerons deux distances. La distance de corps à corps, qui est en réalité composés de plusieurs. Coucou les combattants pieds-poings. La distance d'arme qui peut être aussi des distances.  Ais-je bien entendu pommeau et demi-lame ? 
Lors d'une chorégraphie, il arrive de passer d'une distance à une autre lors de la phrase d'armes, ou de corps à corps, ou les deux... oui bah le glossaire de notre discipline, il n'avait pas prévu ça, ses auteurs sont morts, je frise la dépression et n'ai toujours pas pris mon cognac alors ça restera comme ça.
Donc, ses transitions sont plus ou moins fréquentes, quasi systématique et soyons honnête, donc grossier — Comment ça aucun rapport ? — c'est souvent là que ça merdois un max. Que ce soit pour revenir d'une situation de corps à corps ou d'y rentrer.

Dans le premier cas l'erreur est assez facile à rectifier. Prenez juste votre temps et repositionnez vous.

Situation : 
Vous venez de placer un magnifique coup de genou à votre partenaire. Vous êtes définitivement trop près pour attaquer avec votre arme car ce dernier n'a pas assez reculé sous l'impact, voire pas du tout. Dommage vous me direz car c'est l'une des solutions les plus faciles. Certes, à l'exception que dans un souci de réalisme un adversaire ne reculera pas toujours sous un impact. Donc, il vous faut trouver autre chose.

Une solution que j'utilise souvent est de demander à l'attaquant de s'éloigner de son partenaire avec des déplacements diagonaux arrières et / ou latéraux. C'est plus agréable à regarder, vous met à distance, permet de mieux amener votre attaque et donne l'impression que vous cherchez à contourner votre adversaire pour mieux prendre l'avantage. Rompre simplement est aussi tout à fait possible, mais plus délicat à crédibiliser, à mes yeux. Dieu sait qu'ils sont merdiques.
Attention à bien prendre votre distance, mais à ce stade vous avez le compas dans l’œil non ? ^^

Dans le second cas, des  visions s'affrontent, je vous en partagerai deux antagonistes et non exhaustives.

Situation:
Votre partenaire, ou l'un ou l'une d'entre eux, vous attaque à la tête. Vous savez devoir parer et riposter par un coup de pied d'arrêt.

Un procédé souvent exploité est de rentrer directement dans la distance de corps à corps pendant l'attaque. Cette dernière est souvent très ample et exagérée pour le permettre afin qu'en toute sécurité, relative, le défenseur puisse s'avancer, parer ensuite au corps à corps et non à distance d'arme, puis riposter. Or, très souvent les combattants sont trop près, mal à l'aise, rendant le coup faible, peu démonstratif voire carrément raté. De plus, l'amplitude de l'attaque rend l'action souvent irréaliste. Ce qui peut se justifier, rappelons-le, mais nécessite de bien l'amener.

De mon côté, je lui préfère l'inverse. Parez à la bonne distance d'arme. Puis, en fonction de l'effet voulu, rentrez immédiatement ou prenez un temps de pause avant pour fixer l'action. En d'autre terme, n'exécutez pas votre transition avant la défensive, mais au plus tôt en même temps. Ce à la bonne distance d'arme. 
Par exemple et dans cette vision, la première situation peut simuler un défenseur qui anticipe et sanctionne l'attaque avec un mouvement fulgurant. Certes, ce n'est pas toujours aussi réaliste que de rentrer directement dans l'attaque, mais bien exécuté nous trouvons ici un excellent compromis. Surtout si votre partenaire simule une préparation de remise ou reprise. Le début du mouvement vers l'avant de votre partenaire donnera à votre geste le surplus de crédibilité voulu. En effet, un adversaire qui avance est plus facile à atteindre. Cependant, le tempo en sera d'autant plus exigeant.
Notons que ce même principe fonctionne pour sanctionner la préparation de riposte d'un partenaire qui vient de réaliser sa défensive. Nous reviendrons peut être en détail sur ses éléments et leur exploitation scénique dans un article spécifique
La seconde situation, quant à elle, permettra une action plus posée capable d'accentuer un instant dramatique, un moment clé du combat etc...


Adorea illustre assez bien ici ces transitions entre distance d'arme et de corps à corps. 
En même temps que la défensive et non avant. Ce avec des préparations de ripostes, remises et reprises.


D'ailleurs je vous la conseille pour des débutants. Ce temps de pause est un excellent moyen pour les acteurs de reprendre leur esprit et se concentrer à nouveau en  vu d'un enchainement compliqué, plus rythmé, complexe etc... Choses dont des débutants ont besoin. En revanche, le procédé a aussi toute sa place à haut niveau pour des exigences scéniques.
Quoiqu'il en soit et quelque soit la situation prise, un peu d'entrainement et vos actions devraient devenir plus percutantes ; donner l'impression que vous vous jetez sur l'adversaire. Un impact bienvenu sur scène qui facilite en prime la gestion de la distance. D'où ma préférence, mais je vous laisse tester.
Après tout, l'avantage de notre discipline est d'essayer différentes visions à notre rythme et selon nos envies. Profitons en.

Voilà qui conclut mon intervention. Je vous laisse aux petits soins de notre capitaine. À dans quelques verres peut être.

Une dernière qui montre aussi cette gestion avec deux partenaires qui vont de l'avant.
Nous en parlerons dans un autre articles ou plusieurs car il y a de la matière.
Et de la très très bonne.



En guise de conclusion..

Vous l'aurez vu, la distance n'est pas toujours facile à gérer, surtout lorsqu'on veut varier ses actions et y mettre de la subtilité. Mais il est indispensable de travailler son sens des distances et de TOUJOURS réfléchir à quelle distance on doit faire telle ou telle action (sauf si à force c'est devenu instinctif évidemment). La bonne distance est un des ingrédients majeurs d'un chorégraphie bien exécutée et crédible. Ne pas la prendre en compte dés le début de son apprentissage et tout au long de sa carrière d'escrimeur de spectacle est un erreur majeure et malheureusement trop fréquente.

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